L’Union paysanne aimerait réagir à une nouvelle qui est passée inaperçue vendredi: l’acquittement du fermier ontarien Michael Schmidt dans son dossier de vente de lait cru. «Nous attendions avec impatience ce jugement, car nous avions eu des demandes en ce sens. Cela ouvre des possibilités pour les paysans du Québec», souligne Benoît Girouard, président de l’organisation.
Rappelons que ce fermier était poursuivi en raison de sa supposée vente de lait cru alors qu’il s’agit en fait d’une coopérative dans laquelle les consommateurs sont propriétaires de la vache et peuvent ainsi s’approvisionner en lait cru en toute connaissance de cause. Les tribunaux viennent de statuer en faveur de la légitimité de la démarche.
L’Union paysanne, qui milite en faveur de la vente de lait cru à la ferme afin de répondre à une demande pressante des consommateurs, entend s’inspirer de ce cas pour implanter des projets semblables au Québec.
À notre avis, le retour au lait cru pourrait améliorer les revenus des producteurs laitiers.
«Il serait possible de permettre aux fermes laitières d’écouler 5% de leur quota en lait cru, directement à la ferme, comme c’est le cas en Allemagne» précise Maxime Laplante, vice-président de l’Union paysanne.
Voilà à notre avis une façon intelligente de favoriser l’économie régionale et d’améliorer le revenu des producteurs laitiers. Le lait cru permis partout en Europe et dans plus d’une quinzaine d’états américains laisse le Canada à la traîne en vertu d’un produit qui répond à une demande des consommateurs et qui n’est pas plus risqué que nombre de produits alimentaires.
L’Union paysanne, accompagnée par deux délégués du MAPAQ, s’est rendue en avril dernier en Suisse et en France pour documenter entre autres la vente de lait cru, de produits laitiers divers ainsi que l’abattage d’animaux à la ferme. Le tout y est légal et répandu. Au Québec, le plan conjoint du lait interdit la vente de lait et même le don de lait ou encore l’échange de lait. Pour les fermiers, la vente directe constitue une façon d’améliorer leur revenu sans grossir la ferme.
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Benoît Girouard, président Union paysanne : 450-495-1910
Maxime Laplante, vice président : 418-926-2473
Frédéric Sauriol, 1er secrétaire général : 450-566-5009
