En raison de son lien avec l’Union paysanne, une ferme est exclue de l’opération Portes ouvertes de l’UPA.
Alors que l’UPA règne en monopole obligatoire unique dans le domaine de l’agriculture au Québec, ses dirigeants ont décidé d’exclure de l’opération de visibilité du 12 septembre une ferme de la Gaspésie pourtant connue pour la qualité de ses produits du terroir. La raison : elle est membre de l’Union paysanne. Selon le directeur de l’UPA Gapésie-Les Îles, Charles-Edmond Landry, « si tu es avec l’UPA tu es avec l’UPA et si tu es avec l’Union Paysanne tu es avec l’Union paysanne. »
L’exemple démontre l’odieux abus de pouvoir d’un syndicat en situation de monopole. Ce producteur a pourtant l’obligation de payer sa cotisation ainsi que ses prélevés de mise en marché auprès de l’UPA et de ses fédérations. Mais en raison de ses opinions différentes, son propre syndicat l’abandonne et l’exclut des services pourtant financés de sa propre poche.
Rappelons que la loi précise qu’il n’y a qu’une seule association accréditée en agriculture et qu’il y a obligation de payer cotisation pour toute ferme vendant plus de 5000$ de produits agricoles. Cette obligation est unique au Québec alors que la liberté syndicale est en vigueur partout dans le reste du Canada et à l’étranger.
Pour l’Union paysanne, la coupe déborde depuis longtemps. Cette loi contrevient à la Déclaration des droits de l’homme qui garantie la totale liberté d’association.
L’UPA ne nous représente plus en tant qu’agriculteurs et nous demandons à la ministre de l’agriculture d’enfin briser cette vieille loi de 1972 consacrant le monopole de l’UPA. Les agriculteurs ont droit à la liberté d’opinion et ce droit suppose le choix de la représentation syndicale. Rappelons que l’UPA a poursuit plus de 5000 agriculteurs depuis 20 ans pour avoir résister à son monopole.
Maxime Laplante, Président de l’Union paysanne
(418) 926-2473
Benoît Girouard, secrétaire général
(450) 475-1119
(514) 605-6800