SOS-Pronovost demande 550 millions pour assurer la transition à l’agriculture de l’avenir

Québec, le 17 juin 2009.    SOS-Pronovost, une coalition d’organisations d’agriculteurs, d’artisans en agroalimentaire, de consommateurs et d’environnementalistes, demande au Gouvernement Charest de faire passer sa contribution annuelle à la Financière agricole de 305 à 550 millions, afin de permettre aux agriculteurs  de s’adapter aux changements proposés par la Commission Pronovost sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois. Ce montant correspond à l’estimé que Michel Saint-Pierre, auteur du rapport qui porte son nom, a lui-même fait du coût des nouveaux programmes de soutien qu’il  propose.

 

Des fonds supplémentaires pour les agriculteurs

Suite à une rencontre récente, la Coalition SOS-Pronovost a tenu à réaffirmer son appui à la nouvelle politique agricole proposée par les rapports Pronovost, Saint-Pierre et Ouimet.  De plus, pour rassurer les agriculteurs inquiets des réformes qui s’amorcent et permettre la transition vers une agriculture multifonctionnelle et durable, la Coalition demande au Gouvernement d’augmenter immédiatement sa contribution annuelle au budget de la Financière agricole à la hauteur des coûts estimés pour la mise en œuvre des nouvelles  mesures de soutien proposées par le rapport Saint-Pierre, soit 550 millions. «C’est le prix à payer pour sortir notre agriculture de l’insécurité et de la dépendance  dans laquelle elle se trouve présentement»,  affirme Richard Favreau, d’Avenue BIO de l’Est, regroupement des producteurs horticoles du Bas-Saint-Laurent.

«Il va de soi que dans l’esprit de la Coalition, précise Eric Darier, directeur de Greenpeace au Québec, ces fonds supplémentaires  doivent servir à mettre en place les nouveaux programmes de soutien au revenu, à la transition et à la contribution sociale et écologique des fermes ainsi qu’aux circuits courts de mise en marché, tel que proposé par le rapport Pronovost.»

Un agenda clair

La Coalition demande également au Gouvernement  de produire, avant de le début des vacances d’été, un énoncé clair de sa volonté de mettre en œuvre la réforme proposée, sans compromis sur les propositions essentielles relatives au financement, à la mise en marché et à la gestion du territoire agricole. Avec les rapports Pronovost, St-Pierre et Ouimet, le Gouvernement a en mains tout ce qu’il faut pour agir. Ces propositions, selon la Coalition, devraient faire l’objet d’un avant-projet de loi dès le début de l’automne, et après consultation, d’un projet de loi pouvant être adopté au cours de l’hiver. La Coalition, pour sa part, est disposée à collaborer à l’élaboration des outils nécessaires à l’application de ces réformes.

« Les agriculteurs et le Québec ont tout à gagner des réformes proposées», de conclure Benoit Girouard de l’Union paysanne. «Nous invitons les élus, les média et les dirigeants syndicaux à tout mettre en œuvre pour permettre aux agriculteurs et aux citoyens de bien comprendre les changements proposés et leur nécessité pour l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation au Québec, pour la santé, l’environnement et l’occupation dynamique de notre territoire.»

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Information :  Roméo Bouchard, Québec des Régions, 418-492-5727;  Éric Darier, Greenpeace, 514-605-6497; Benoit Girouard, Union paysanne, 450-495-1910;  Charles Tanguay, Union des consommateurs, 514-743-0419; Richard Favreau, Avenue Bio de l’Est, 418-736-5947; François Filion, producteur laitier de l’Isle-Verte, 418-898-6215; Nathalie Johannette, Fou du cochon-charcuteries, 418-492-9527, Richard Gauthier, Paniers du Kamouraska, 418-492-1346

Union Paysanne

Force collective organisée et représentative regroupant ceux et celles en faveur d’une agriculture et d’une alimentation paysannes. Nous voulons pratiquer une agriculture à échelle humaine, viable à long terme, respectueuse de l'environnement, axée sur la souveraineté alimentaire et l’occupation du territoire.

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