Opération blé entend faire la promotion d’un avenir sans agence de vente obligatoire. Saint-Hyacinthe, le 3 mai 2012 – Un processus référendaire se déroule actuellement au Québec dans le secteur agricole.
C’est la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) qui tient ce scrutin auprès des producteurs agricoles sur le maintien ou non de l’agence de vente unique et obligatoire dans le secteur du blé destiné à l’alimentation humaine.
Ainsi, tous les producteurs ayant utilisé l’Agence de vente au moins une fois depuis son instauration en 2005 recevront un bulletin de vote de la Régie vers la semaine du 14 mai. Ils devront retourner leur bulletin rapidement car il devra être de retour entre les mains de la Régie au plus tard le 4 juin. Le décompte des votes aura lieu deux jours plus tard, soit le 6 juin.
C’est dans ce contexte qu’un groupe de producteurs, « Opération blé », lance aujourd’hui ses activités afin de promouvoir une façon différente de mettre en valeur la production du blé québécois. « Notre regroupement s’activera au cours des prochaines semaines à rejoindre l’ensemble des producteurs éligibles à voter» a indiqué M. Clément Leblanc, l’un des producteurs présent. «Nous allons leur proposer une nouvelle vision d’avenir et les inciter à voter contre le maintien de l’Agence de vente obligatoire » M. Leblanc a précisé qu’une page Facebook a été créée sur le sujet.
« Oui à l’avenir, NON À L’AGENCE »
La Régie a accepté en mars dernier de tenir ce référendum en raison du mécontentement d’un nombre important de producteurs depuis la mise en place de l’Agence.
Ce mécontentement trouve plusieurs explications. D’abord, l’objectif de relancer la production du blé de consommation humaine n’a pas été atteint. De surcroît, l’Agence de vente s’est avéré un système de plus en plus lourd, complexe et coûteux pour le producteur en multipliant les contraintes, les prélevés et les frais fixes au producteur.
Opération blé souhaite redonner la liberté aux producteurs de choisir son mode de mise en marché au moyen d’une solution d’avenir : la mise en marché concertée. Cette façon de faire laisse plus de place à l’adaptabilité, à l’efficacité et l’autonomie des producteurs.
« Il y a de l’avenir au Québec pour la production de blé de consommation humaine dans la mesure où les producteurs se voient imposer moins de frais, moins de paperasserie et moins de contraintes. Il faut encourager la production de produits à valeur ajoutée permettant au producteur de toucher un meilleur prix et au consommateur québécois de bénéficier de produits d’ici et de qualité » rappelle M. Leblanc.
Cette proposition s’inspire de formules déjà présentes dans d’autres sphères de l’agriculture québécoise. La tendance n’est plus au canal unique et obligatoire comme on peut le remarquer.
En Ontario par exemple les producteurs ont mis fin à l’Agence de vente obligatoire en 2003. La Commission canadienne du blé vient aussi de de se voir retiré son statut de canal unique et obligatoire pour la commercialisation du blé de l’ouest Canadien.
Source : Clément Leblanc (418) 998-0497