Politique agricole: Le ministre Gendron doit réformer le soutien en agriculture au Québec

Lachute, le vendredi 27 septembre 2013 – Le Parlement européen vient de s’entendre sur une importante modification de la Politique Agricole Commune (PAC)1. Il confirme ainsi son rôle de leader dans le développement de politiques agricoles plus vertes. Les gros exploitants verront leur soutien amputé de 30 % qui sera redirigé vers les plus petites fermes. Un supplément d’aide ira aux jeunes durant les 5 premières années d’implantation et 30 % des paiements directs seront  liés au respect par les exploitants de trois pratiques agricoles bénéfiques pour l’environnement : « diversification des cultures, maintien de prairies permanentes et préservation de l’environnement ».

Cette réforme est le fruit du travail combiné des paysans et des populations d’Europe en faveur d’une agriculture écologique, sociétale et locale. Si des aspects de la PAC reste questionnable, elle demeure loin en avance sur ce qui se fait au Québec. L’Union paysanne, ici, tente de changer les mentalités politiques, et particulièrement celles du MAPAQ, afin de réorienter les subventions agricoles vers l’agroécologie et les plus petites fermes. Malgré les rapport Pronovost et St-Pierre, les gouvernements font la sourde oreille. Le PQ n’y échappe pas. Il a aboli une mesure libéral qui visait à amorcer une réforme de l’Assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) pour en dégager des sommes qui auraient pu être réorientées.

Le Québec est l’un des endroits les plus soutenu en agriculture au monde. Les 2/3 de ce soutien provient de l’ASRA, liée aux volumes de productions. C’est un programme archaïque auquel tient mordicus l’UPA, car il favorise les gros producteurs. Vampirisé par les intégrateurs, l’ASRA ne laisse que des miettes aux petits. «La transformation de ce programme est la clé de voute d’un renouveau de l’agriculture québécoise. C’est le soutien qui dicte le modèle.» souligne Maxime Laplante, agronome et vice-président de l’Union paysanne.

Le ministre François Gendron en jetant sur la table 5 millions de dollars sur 5ans pour l’agriculture de proximité2, semble avoir déjà  la tête plus aux élections qu’au future de l’agriculture . «Sur la même période, l’ASRA coûtera plus de 2,5 milliards de dollars pour maintenir artificiellement le prix du porc, du bœuf et du maïs.» rappelle Benoit Girouard, président de l’Union paysanne.

La révolution verte entrevue par le rapport Pronovost se fait encore attendre et l’Union paysanne ne cessera d’en être le porte-parole et le promoteur.

1: http://bit.ly/18ojTDF
2: http://bit.ly/1fnonBW

 

Pièce-jointe : 

com-up_2013-09-27_SoutienAgri.pdf (129 ko)

 

Pour information :

Benoit Girouard
Président Union paysanne
450-495-1910

           

Maxime Laplante
Vice-président
418-926-2473

 

L’Union paysanne est un syndicat agricole et citoyen qui intercède auprès du gouvernement, des médias et de l’opinion publique pour promouvoir les intérêts de la paysannerie. Elle donne une place à tout ceux désireux de s’impliquer en faveur d’une agriculture et d’une alimentation paysanne. L’Union paysanne c’est… l’Alliance de la Terre et de la Table.

 

Union Paysanne

Force collective organisée et représentative regroupant ceux et celles en faveur d’une agriculture et d’une alimentation paysannes. Nous voulons pratiquer une agriculture à échelle humaine, viable à long terme, respectueuse de l'environnement, axée sur la souveraineté alimentaire et l’occupation du territoire.

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