Mali, des paysans arrêtés alors qu’ils travaillaient leurs champs

(Bamako, 24 avril 2012) Depuis 2009, les paysans et paysannes de l’Office du Niger, notamment ceux de Sanamadougou, Saou et Sansanding sont la cible d’injustices de la part des certains investisseurs. Ces injustices se sont manifestées par des bastonnades, des arrestations, des destructions des semis, des accaparements des champs et des sources d’approvisionnement en eau.

Conséquence, des dizaines de familles vivent de la solidarité des autres villages car ils n’ont pas pu cultiver faute de champs depuis trois ans.

Malgré de nombreuses démarches entreprises par les villageois auprès des autorités à tous les niveaux, la situation demeure.

A l’approche de la campagne agricole, les paysans de Sanamadougou et Saou ont commencé ce jour 23 Avril 2012 les préparatifs, à leur grande surprise, quatre de leurs responsables dont le Chef du Village ont été arrêtés et amenés à la Brigade de gendarmerie de Markala.

Au regard de la situation que traverse le pays, nous pensons que notre chère patrie à besoin plus d’un apaisement et d’une union sacrée de tous ses fils et filles au lieu d’une tension sociale.

A cet effet nous, CNOP, UACDDDD, CAD Mali, LJDH, AOPP prenons à témoin la communauté nationale et internationale de ces arrestations et envoyons une délégation ce jour même sur le terrain.

Nous exigeons le respect des engagements pris lors de la marche de protestation de l’UACDDDD contre les accaparements des terres le mardi 13 mars 2012 devant la Cité administrative.

Enfin, nous lançons un appel aux autorités maliennes de prendre toutes leurs responsabilités et dispositions nécessaires pour la libération des détenus et que chacun et chacune puissent retourner travailler leurs champs.

Touche pas à ma terre, touche pas à ma maison, touche pas à mes militants

 


 

Source : La Via Campesina, CNOP, UACDDDD, CAD, LJDH, AOPP contre les accaparements des terres

Union Paysanne

Force collective organisée et représentative regroupant ceux et celles en faveur d’une agriculture et d’une alimentation paysannes. Nous voulons pratiquer une agriculture à échelle humaine, viable à long terme, respectueuse de l'environnement, axée sur la souveraineté alimentaire et l’occupation du territoire.

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