You are currently viewing G20-Agriculture: Des centaines d’organisations disent STOP à l’accaparement de terres agricoles

G20-Agriculture: Des centaines d’organisations disent STOP à l’accaparement de terres agricoles

La Via Campesina(Paris, le 20 juin 2011) Des centaines d’organisations de la société civile, incluant des mouvements paysans, des groupes de femmes et des organisations non-gouvernementales, lanceront un appel mondial contre l’accaparement des terres agricoles lors de la rencontre du G20 sur l’agriculture qui se tient à Paris les 22 et 23 juin.

Plus de 500 organisations du monde entier (1) ont signé « l’Appel de Dakar contre les Accaparements de Terres« , initialement rédigé lors du Forum Social Mondial à Dakar en février dernier (2).

Alors que les ministres de l’agriculture des vingt pays les plus riches du monde discutent de la volatilité des prix des denrées alimentaires et du développement de la crise alimentaire, des millions d’hectares de terres fertiles et leurs ressources en eau sont accaparés au détriment de paysans, paysannes, d’éleveurs, de bergers, de pêcheurs et de peuples indigènes et transformés en immenses plantations agro-commerciales par des investisseurs privés qui veulent y produire des denrées alimentaires ou des agrocarburants pour les marchés internationaux. Il en résulte que des millions de familles paysannes ou rurales et des peuples indigènes sont expulsés de leurs terres et ainsi privés de leurs moyens de subsistance.

Lors d’une importante conférence universitaire sur l’accaparement de terres qui s’est tenue cette année à Brighton, au Royaume Uni, des études portant sur plus d’une centaine de cas « d’investissements à grande échelle » ont été présentées. Dans leur grande majorité, elles n’ont montré aucun effet positif pour les communautés locales. Au contraire, dans de nombreux cas, les gens sont expulsés et poussés dans la pauvreté.

Dans l’Appel de Dakar, qui a été remis au gouvernement français hôte du G20, les organisations de la société civile demandent aux gouvernements de cesser immédiatement tous les accaparements massifs de terres et de rendre les terres spoliées aux communautés. En ce moment même, le G20 favorise l’accaparement de terres en soutenant les Principes pour un investissement agricole responsable (PIAP dans la proposition de texte du G20).

Les organisations demandent au Comité de la Sécurité Alimentaire Mondiale des Nations Unies (CSA) de rejeter définitivement les Principes pour un investissement agricole responsable portés par la Banque Mondiale, qui sont illégitimes et qui ne peuvent pas rendre l’accaparement des terres équitable, et de développer des directives véritables et obligatoires pour une tenure foncière qui respecte et protège les droits des peuples, notamment leur droit à l’alimentation. Un processus inclusif doit être lancé au sein du CSA afin de définir quels investissements sont nécessaires pour soutenir les petits producteurs et productrices de produits alimentaires.

La pétition stipule que les gouvernements nationaux et les institutions internationales doivent garantir les droits fonciers des peuples plutôt que signer des contrats de bail avec de gros investisseurs privés. Les organisations reconnaissent que l’agriculture familiale durable et les modèles de production agroécologique constituent la meilleure façon de nourrir les populations et de protéger la planète.

 


 

Source :

Geneviève Savigny – Confédération paysanne/European Coordination La Via campesina

Union Paysanne

Force collective organisée et représentative regroupant ceux et celles en faveur d’une agriculture et d’une alimentation paysannes. Nous voulons pratiquer une agriculture à échelle humaine, viable à long terme, respectueuse de l'environnement, axée sur la souveraineté alimentaire et l’occupation du territoire.

Laisser un commentaire