Dans beaucoup de cas, lorsque les considérations commerciales prennent le dessus, ce sont les paysannes et les agricultrices qui nous rappellent le rôle nourricier de l’agriculture. Ainsi, cette semaine au Brésil, des paysannes associées à la Via Campesina sont entrées dans une pépinière d’eucalyptus appartenant à une compagnie transnationale afin d’arracher les plants qui s’y trouvaient afin de protester contre les déserts verts des monocultures destinés à l’exportation. Ces dernières nuisent à l’agriculture paysanne et à l’alimentation de la population locale tout en faisant grandir les profits et le pouvoir des transnationales.
Dans plusieurs pays, la stabilité de la ferme en tant que source de revenus ou d’alimentation familiale repose sur les épaules des femmes. Au Québec, où plus de 60% du revenu des entreprises agricoles provient de l’extérieure, le travail extérieur des femmes est souvent la seule garantie de la survie de la ferme. En Afrique, ce sont surtout les femmes qui produisent les aliments permettant de nourrir leurs familles. Dans les régions rurales du Mexique, beaucoup de paysannes assument seules la responsabilité de leur famille et de leurs fermes, car les dommages causés à l’agriculture mexicaine par l’ALENA ont poussé les hommes à travailler dans les entreprises agricoles du nord.
Dans toutes les situations de cette sorte et devant l’expansion abusive des agro-carburants et d’autres cultures agro-industrielles, l’Union paysanne affirme sa solidarité avec les paysannes et les agricultrices de partout dans le monde qui luttent pour la survie de l’agriculture nourricière et des fermes familiales. Elle insiste sur le besoin de valoriser la contribution précieuse des femmes à l’alimentation des populations et de faire respecter les droits de toutes celles qui travaillent en agriculture.
Karen Rothshild
Union paysanne
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Benoit Girouard
Porte-parole Union paysanne
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