L’organisation Greenpeace a tout à fait raison de viser l’agriculture industrielle en tant que source de phosphore pour alimenter les algues bleues.
En dépit du fait que d’immenses territoires agricoles soient déjà en surplus de phosphore, l’UPA a réussi à faire pression pour retarder l’intervention de l’Etat dans ce dossier et permettre à l’industrie agricole d’intensifier encore plus les élevages existants.
Les récentes fortes pluies ont d’ailleurs démontré clairement l’inefficacité des sacro-saints plans de fertilisation. Partout où les fossés et les cours d’eau n’étaient pas protégés par des bandes riveraines dignes de ce nom, l’eau charriée était brune, chargée de terre et, par conséquent, d’engrais et de phosphore. Et ces déversements de terre et d’engrais ne surviennent pas uniquement en cas de déluge mais sont la conséquence directe des cultures ne protégeant pas le sol, comme le maïs, et la surfertilisation. Il n’y a qu’à se promener le long des rangs pour voir l’absence généralisée de bandes riveraines en bordure des monocultures. L’agriculture industrielle n’est pas la seule cause de contamination mais bien la principale. Si le Québec veut vraiment améliorer la situation, il va devoir cesser de subventionner les monocultures et les élevages intensifs. Sans quoi, c’est toute la société qui en paie le prix.
Les fermiers doivent être soutenus dans une réorientation de l’agriculture mais il faudra respecter le modèle agricole que désire la société : production biologique, fermes de faible dimension, diversifiées, marchés de proximité, abolition des cultures transgéniques, etc. L’Union paysanne invite d’ailleurs la population à dénoncer les méfaits de l’agriculture industrielle auprès de la commission sur l’avenir de l’agriculture (www.caaaq.com). La préservation de la qualité de l’environnement passe par un changement de modèle agricole.
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mlaplante@unionpaysanne.comBenoît Girouard, Porte-parole
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