L’Union paysanne vient de clore son quatrième congrès en affirmant son intention de travailler à la tenue d’États généraux sur l’agriculture, en collaboration avec tous les intervenants du secteur agricole. Le plan d’action adopté misera sur cette redéfinition de notre politique agricole et de l’agriculture durable de demain par l’ensemble des agriculteurs, intervenants et citoyens concernés. Le temps des huis clos est terminé et l’agriculture doit devenir un débat de société. On ne peut pas réclamer sans cesse de l’aide à la société sans qu’elle ait aussi son mot à dire.
Le congrès a également voté un blâme sévère à l’endroit de la ministre de l’agriculture, Mme Françoise Gauthier, qui fait fi des recommandations du BAPE dans le dossier de la production porcine, de même avec le rapport Bolduc dans le sirop d’érable, qui revient sur ses promesses d’étiquetage des OGM, qui a laissé pourrir la situation du revenu des agriculteurs, qui continue d’encourager une politique d’industrialisation et de spécialisation de l’agriculture.
Les congressistes ont réélu la même équipe dirigeante, soit : Maxime Laplante à la présidence, Benoît Girouard, Véronique Côté, François Leduc, Perry Bisson, Russel O’Farrell et Léandre Bergeron.
Pour Yves Manguy, ancien porte-parole de la Confédération paysanne et conférencier pour le congrès, les requêtes de l’Union paysanne sont d’une similitude frappante avec celle de l’homologue français et démontrent la nécessité de donner un autre droit de parole au Québec agricole, au lieu de s’en tenir au monopole de l’UPA. L’UPA a quand même fait disparaître ou laissé disparaître 80% des fermes, donc de ses membres, depuis 50 ans. Il est temps d’entendre un autre point de vue.
Maxime Laplante, président
Benoît Girouard, secrétaire général
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