L’érablière JPL Caron du Témiscouata vient d’être condamnée par la Régie des marchés agricoles à verser 735 000$…à son propre syndicat ! Trouvez l’erreur ?
Après avoir mis en place un système de quota pour gérer une crise qui pouvait se régler d’elle-même, voilà que le syndicat acéricole de l’UPA, en utilisant des méthodes dignes d’un régime stalinien, jettera probablement à la rue un de ses membres.
Est-ce que notre bon gouvernement réalise que les poursuites contre des acériculteurs occupent la majorité du temps de la Régie des marchés agricoles et ce depuis plus d’un an. La Fédération poursuit tous ceux qui, de près ou de loin, contestent leur régime minceur mis en place supposément pour discipliner ce secteur. Rappelons qu’au début de la crise de l’érable, l’ennemi semblait être les acheteurs de sirop et bien maintenant, il est clair, d’après la Fédération, que l’ennemi est le producteur lui-même.
Certains se demandent même si la Fédération ne souhaite pas régler le problème des surplus de sirop d’érable par la disparition de producteurs jugés en trop? L’histoire leur donnera raison puisque lorsque des quotas sont instaurés dans un secteur, nous assistons parallèlement à la concentration et à la disparition d’un grand nombre de fermes.
Déjà depuis un an, plus de 25% des acériculteurs biologiques ont abandonné leur certification biologique, prétextant entre autres les difficultés dans le secteur acéricole en général. De ce nombre, environ 10% ont abandonné tout simplement la production.
Le sirop d’érable est un produit de notre terroir. Il devrait être par conséquent couvert par la loi des appellations réservées, pour certifier sa qualité, sa région ainsi que sa saveur. La recherche d’un produit certifié par le consommateur aidera à régulariser le secteur. Ce n’est pas un produit de masse où on influe seulement sur le prix pour discipliner la demande. C’est la qualité qui doit primer afin de ne pas répéter les cas de sirop qui fermente.