Le même rapport propose également des modalités et des échéances dans la réalisation du principe démocratique du droit d’association. En effet, depuis 1972, l’Union des producteurs agricoles (UPA), détient le monopole de représentation des fermiers, une situation unique au monde. En outre, la loi ne permet même pas de révision de ce monopole.
Pour la Commission, cette ouverture démocratique permettrait à d’autres organisations, comme l’Union paysanne, de représenter librement les agriculteurs, mais serait aussi dans l’intérêt de l’UPA, car « cette situation est malsaine et nuit même à la crédibilité de l’UPA. Cette dernière a tout intérêt à asseoir la légitimité de son mandat sur l’expression démocratique de ses membres. »
Pour l’Union paysanne, fondée en 2001, le droit de représentation des fermiers est à la base de tout changement de notre modèle agricole. Tant que le financement de l’agriculture, la mise en marché, les plans conjoints, les quotas de production, etc seront gérés par un lobby privé en situation de monopole, impossible de penser au développement d’une agriculture différente. Depuis 35 ans, le Québec a vécu avec la pensée unique dans le secteur agricole et nous voici aujourd’hui aux prises avec une industrie agricole qui vide les campagnes, élimine les fermes, concentre la production, tout en diminuant le revenu net des agriculteurs.
Permettre à d’autres organisations de représenter des fermiers constitue le point de départ pour une diversification de notre agriculture, ce qui la rendrait plus conforme à la volonté de notre société. C’est une victoire pour le retour en force des petites fermes familiales en vue de repeupler les campagnes.
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Jacques Legros, Porte-parole: 418-829-9888