Sainte-Croix, 11 janvier 2007.
En lançant officiellement son document de consultation, la commission sur l’avenir de l’agriculture a ouvert la porte aux commentaires sur le monopole de l’UPA, sur la gestion de l’offre (contrôlée par l’UPA) et sur la Financière agricole (contrôlée aussi par l’UPA).
Rappelons qu’en juin dernier, lors de l’annonce de la tenue de cette commission, le premier ministre Jean Charest avait déclaré ne pas voir de lien entre le monopole de l’UPA, la gestion de l’offre et les crises traversées par l’agriculture. Visiblement, la commission commence à voir les choses différemment et va même jusqu’à soulever le manque d’indépendance des administrateurs de la Financière agricole. La commission émet également de sérieux doutes sur le bien-fondé du modèle agricole actuel, qui ne réussit pas, entre autres choses, à rémunérer correctement les fermiers et dont les décisions se prennent à l’étranger.
Pour l’Union paysanne, il est primordial que la tribune offerte par la commission soit l’occasion de développer une vue globale des enjeux agricoles au lieu du cas par cas des décisions politiques actuelles. Et si on veut trouver des solutions à la baisse du revenu des fermes, au manque de relève, à la qualité de l’alimentation ou à l’environnement, il faut aborder nécessairement les questions des subventions agricoles, les quotas et les plans conjoints, le contrôle de l’UPA et la protection du territoire agricole.
A ce sujet, les changements passeront par la société civile, à qui une invitation particulière de participation est lancée.