La Chronique paysanne - 16 mars 2018 ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏ ͏
UNION PAYSANNE
 
 

La Chronique paysanne

Édition du 16 mars 2018

Dans cette chronique:

 
  • Le mot du président
  • Communiqué - La ruralité : un éléphant dans nos campagnes;
  • Représentations régionales et campagne hors quota;
  • Conférence dans le cadre de la semaine de la souveraineté;
  • Sondages | Des conserves soutenues par la communauté;
  • CRAAQ -L’ARTERRE : pour faciliter l’accès au monde agricole;
  • K-Films Amerique: sortie du documentaire Grand cru.

Bonne lecture!

Le mot du président

  Maxime 2018

Qui a dit que l'hiver au Québec était synonyme de tranquillité? Alors que la neige s'accumule encore dans les champs, la préparation de la saison estivale avance, et les méfaits de l'agriculture industrielle occupent les médias. Récemment, la population du Québec apprenait que la recherche faite dans le domaine des céréales, pourtant largement effectuée avec des fonds publics, subissait l'influence de son conseil d'administration, provenant de l'industrie agricole et des vendeurs de pesticides. On découvre ainsi, grâce à la démission de plusieurs employés, que les résultats des études démontrent le caractère largement inutile des insecticides de type néonicotinoïde sur les rendements, en plus de leur impact négatif sur les populations d'insectes pollinisateurs. En gros, ces pesticides, utilisés de façon préventive dans les grandes cultures de maïs et de soya, n'ont pas d'effet positif autre que d'augmenter le chiffre d'affaires de l'industrie des pesticides. On découvre également, sans grande surprise, que les autorisations émises par Santé Canada reposent sur la bonne foi de l'industrie privée, sans vérification indépendante. Faut-il se surprendre que Santé Canada a ainsi renouvelé l'autorisation du glyphosate (base du Roundup) pour 15 ans, alors même que plusieurs pays ont émis une interdiction ou sont en voie de le faire? L'argument des coupures budgétaires dans les agences gouvernementales ne tient pas la route. Il serait parfaitement logique d'imposer que le budget d'une vérification indépendante soit payé par ces entreprises. Il est difficile à croire que Monsanto, ou maintenant Bayer, est en manque de liquidités.
Il serait trop facile de faire porter le chapeau au consommateur. Lorsque la quasi-totalité de la chaîne alimentaire est contaminée, il devient difficile de choisir autrement. L'action individuelle, aussi louable soit-elle, y trouve ses limites. C'est bien d'avoir son propre jardin, d'acheter directement de la ferme, de faire pression sur l'épicerie. Mais l'action politique devient incontournable pour vraiment changer les choses, pour sortir l'effort individuel de son isolement et en faire une action commune. C'est le rôle de l'Union paysanne.

Maxime Laplante, agr, président de l'Union paysanne

La ruralité: un éléphant dans nos campagnes

 

L’UPA, la Coop fédérée et Desjardins réaniment la défunte « Solidarité rurale » en vue d’un événement en mai. Véritable tentative de développer la ruralité ou opération cosmétique?

Le constat est clair, nos régions se vident de leurs services, de leur population, alors que les villes grandissent. Depuis sa fondation, l’Union paysanne mise sur l’alliance entre la terre et la table. Ses membres proviennent d’ailleurs de la campagne et de la ville, contribuant à une réflexion élargie sur l’avenir de notre agriculture.

Mais un renouveau de la ruralité passe par un changement radical, selon Maxime Laplante, président du l’Union paysanne. Selon lui, il faudra plus que des mesures cosmétiques. Si le nombre de fermes continue de décliner, que les rangs se vident, c’est parce que des décisions politiques ont dicté cette voie. La relève agricole qui n’a pas accès aux quotas de production, l’accès à la terre qui est lourdement entravé alors que d’immenses superficies sont en friche, les tables champêtres sont interdites en zone verte, les subventions agricoles incitent à la monoculture et la Caisse Desjardins, partenaire de la campagne Tous ruraux, ferme ses guichets dans les villages. Tout cela contribue à la désertification de nos campagnes.

Paysans et paysannes du Québec, faites entendre votre voix!

 

Le Québec est en pleine mouvance sociale et l'agroécologie n'est pas en reste. Participez au mouvement en devenant représentantE régionalE pour l'Union paysanne. En plein renouvellement de son équipe pour 2018, l'Union paysanne recherche des alliéEs dans tout le Québec. Le rôle de représentation régionale est essentiel afin de porter le discours de la paysannerie et de la souveraineté alimentaire partout au Québec. Il consiste à tenir des kiosques et se faire le porte-parole des positions de l'Union paysanne auprès de ses instances régionales.

Nous avons un besoin plus spécifique pour les régions suivantes, mais toute aide sera la bienvenue, même si vous êtes dans une autre région.

  • Capitale-Nationale

  • Estrie

  • Lanaudière

  • Chaudières-Appalaches

  • Témiscamingue

  • Abitibi

  • Outaouais

IntéresséEs à joindre le mouvement?

Découvrez l'équipe actuelle sur notre site internet !

Contacter Marie-Josée Renaud, coordonnatrice de l'Union paysanne à coordination@unionpaysanne.com ou au 450-230-5046

Conférence dans le cadre de la semaine de la souveraineté

panel

Marie-Josée Renaud, coordonnatrice de l'Union paysanne, participera à un panel sur la souveraineté alimentaire dans le cadre de la semaine de la souveraineté de l'Université Laval. Messieurs Simon Bégin et Daniel Mervier-Gouin seront aussi présents. L'événement aura lieu mardi, 20 mars, à 18h30.

Sondages - Des conserves soutenues par la communauté

photo-conserves 

Solon, un tout jeune OBNL, développe un projet de  (CSC). L’objectif des CSC est de rendre disponibles et accessibles des légumes et fruits locaux et écologiques après la saison des récoltes et au fil de l’hiver, dans une perspective de renforcement du tissu social et de réduction de notre empreinte écologique alimentaire.

Que vous soyez productrices ou producteur, ou mangeuses ou mangeurs, nous vous proposons un court sondage pour évaluer le potentiel du projet. En y répondant, vous alimenterez notre réflexion et participerez au développement d’un modèle qui, s’il fonctionne, contribuera à l’essor de l’agriculture locale et écologique, et pourra être reproduit ailleurs au Québec.

MERCI de prendre 15 minutes (ou plus si ça vous dit) pour le remplir!

Sondage pour les productrices et producteurs

Sondage pour les mageuses et mangeurs

L’ARTERRE : pour faciliter l’accès des aspirants-agriculteurs au monde agricole

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Alors que l’accès à une terre de qualité à prix abordable est un défi pour l’établissement des aspirants agriculteurs et agricultrices, les collectivités rurales, elles, font face au besoin de développer et de maintenir leur dynamisme. Ces deux enjeux se rejoignent puisque la vitalité des régions est intimement liée aux emplois générés par les entreprises agricoles. Le monde agricole change : de plus en plus de personnes ne provenant pas du monde agricole souhaitent y créer leur métier. Toutefois, hors du cadre familial, les rencontres entre aspirants et propriétaires ne se font pas naturellement, ce qui ajoute aux obstacles à surmonter.

C’est à ces réalités que veut répondre L’ARTERRE, il vise à accompagner et à jumeler des personnes qui préparent des projets agricoles sérieux avec des propriétaires qui cherchent une relève. Le service facilite la mise sur pied de jumelages, et ce, par une variété d’ententes, que ce soit pour des projets de location, d’achat, de transfert ou de partenariat

Le service est coordonné par le CRAAQ et mis en œuvre localement par les MRC qui se dotent d’un agent de maillage. L’ARTERRE se déploie dans plusieurs régions du Québec : 18 MRC offrent déjà le service et plus d’une trentaine autres prévoient de se joindre au mouvement en 2018.

Signataire : Anne-Marie Beaudoin, coordonnatrice - L’ARTERRE

Grand cru : un documentaire sur le vin québécois bientôt en salle

vin 

Pascal Marchand, un aspirant poète de Montréal, a mis le pied sur la terre mythique de Bourgogne dans les années 1980 avec l’idée de se plonger à fond dans la culture française. Jeune étranger perdu au milieu de familles dotées de traditions et de titres ancestraux, il a finalement trouvé sa vocation de viticulteur. Passionnément désireux d’évoquer un authentique terroir dans ses vins, il lutte aujourd’hui pour conserver son approche « biodynamique » artisanale et non conventionnelle face à une agriculture industrielle et malgré les aléas de la météo. Tourné au cours de l’année 2016, la plus difficile, GRAND CRU retrace les événements catastrophiques telles que les gelées, la grêle et les maladies dévastatrices dans les vignobles. Le film est à la fois une lettre d'amour et une mise en garde, car les vignerons comme Pascal doivent faire face aux conséquences imprévisibles et destructrices du changement climatique.

Sortie en salle le 6 avril au cinéma Beaubien (Montréal) au cinéma Le Clap (Québec)