Mot du président: une politique d’aménagement du territoire?
À sa fondation en 2001, l’Union paysanne désirait amorcer une réflexion en profondeur sur l’aménagement de notre territoire. Cette réflexion nous alors forcé à repenser notre agriculture et à se demander quels sont les objectifs visés. La vision développée présente les rôles de notre agriculture comme suit : - Nourrir notre population en quantité et en qualité; - Protéger les ressources; - Occuper le territoire de façon décentralisée. On entend régulièrement parler de différents problèmes en milieu rural : parfois il s’agit de terres réquisitionnées pour une autoroute, parfois de spéculation foncière avec une hausse de la valeur des terres. Il y a aussi des municipalités qui veulent conserver leur population, attirer des jeunes familles, et qui ont besoin d’espace. Il y a également une partie de la population qui aspire à s’établir à la campagne, y vivre. Et les villes, confrontées à la densification et aux problèmes de congestion automobile. Des questions importantes se posent. Doit-on financer les villes qui s’accroissent avec l’argent de tous, donc de ceux qui habitent en milieu rural? Doit-on laisser la commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) gérer la zone verte de façon uniforme, comme si la banlieue de Montréal se comparait aux rangs gaspésiens? Si on ne fait rien, la valeur des terres poursuivra sa progression, les campagnes se videront davantage, la relève en milieu rural sera insuffisante et le coût de la concentration de notre population en ville explosera. Sommes-nous prêts pour cette réflexion et peut-être envisager une politique d’aménagement du territoire? Sur ce, je retourne à mes champs. Si je ne m’occupe pas de mon petit territoire, il saura bien s’occuper de moi. Maxime Laplante, agr, président
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