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Soyons utopiques et rêvons d'une véritable souveraineté alimentaire
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J'ai parfois besoin d'imaginer, de projeter dans le futur, à quoi pourrait bien ressembler une agriculture riche, diversifiée. Sortir des petits problèmes mesquins des plans conjoints et des cartels agricoles québécois. Donc, rêvons. Dans mon village, il y aurait un petit abattoir ouvert le lundi matin, où on pourrait faire abattre les plus gros animaux comme le boeuf, le porc, le mouton, sous surveillance vétérinaire. Les petits animaux, comme la volaille ou le lapin, pourraient y être abattus aussi, ou à la ferme. Mon village offrirait également un bâtiment pouvant servir à l'entreposage d'aliments: chambres froides pour les fruits et légumes, congélateurs. Un atelier de cuisine permettrait d'y faire de la transformation, parce que les mangeurs et mangeuses modernes aiment les aliments préparés. À l'hôtel de ville, le visiteur trouverait information sur les possibilités de restauration et d'hébergement à la ferme. (...) Une partie des revenus de la municipalité serait allouée à la mise en place d'une navette de transport desservant les municipalités environnantes deux fois par jour en période estivale, gratuitement. Au restaurant local, le propriétaire serait fier d'inscrire au menu la truite qu'il a lui-même pêchée. (...) Une utopie? C'est pourtant ce que j'ai vécu en Suisse, en Autriche, en France et en Allemagne. Mais évidemment, on me dira sans doute que je rêve, qu'il serait absolument impossible de vivre ça au Québec... Maxime Laplante, agr président
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Pétition pour l'autonomie alimentaire
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Signez maintenant!L'Union paysanne, en collaboration avec la porte-parole en matière d'agriculture de Québec solidaire, Émilise Lessard-Therrien, est fière d'initier une pétition qui sera déposée au Salon bleu le 29 mai prochain afin d'augmenter la résilience de notre système alimentaire. Merci de faire circuler!
CONSIDÉRANT QUE le gouvernement du Québec fait appel à une plus grande autonomie alimentaire, plus particulièrement en contexte de crise comme celle de la COVID-19; CONSIDÉRANT QUE l’article 63 de la Loi sur la mise en marché des produits agricoles, alimentaires et de la pêche indique qu’«un plan conjoint ne s’applique pas aux ventes faites par un producteur directement à un consommateur»; CONSIDÉRANT QUE le Québec a importé, en 2018, 220 millions de dollars en produits laitiers et 10 millions de dollars en œufs; CONSIDÉRANT QUE plusieurs productions sont soumises à des plans conjoints qui limitent et pénalisent financièrement les producteurs et productrices qui voudraient vendre directement ces produits à la ferme; CONSIDÉRANT QUE de nombreuses fermes de proximité se voient fortement limitées dans la diversification et la croissance de leurs productions;
Nous, soussignés, demandons au gouvernement du Québec : - Qu’il permette la vente directe ou le don direct de tous les produits agricoles; - Qu’il augmente les seuils hors quota pour les productions sous gestion de l’offre; - Qu’il offre un soutien financier aux fermes faisant moins de 50 000 $ de chiffre d’affaires; - Qu’il abroge la Loi sur les producteurs agricoles pour permettre le pluralisme syndical; - Qu’il convoque des états généraux sur l’alimentation au Québec; - Qu’il interdise les saisies de produits sous plan conjoint pour la saison 2020; - Qu'il permette un accès aux programmes gouvernementaux sans que les producteurs et productrices s’acquittent obligatoirement de leur cotisation syndicale.
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Pour en savoir plus
En ces temps de crise, nous entendons parler plus que jamais d'autonomie alimentaire, d'autosuffisance, de sécurité et de souveraineté alimentaire. Les travers du système sont aussi pointés du doigt. Pour en savoir plus sur tout ça, nous vous proposons l'écoute de ces conférences, fort instructives!
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Notre alimentation en temps de crise: viser la reconstruction d'un système alimentaire résilient
Lors de ce webinaire, les expertes discutent de comment nous pourrions construire un système plus juste, résilient et écologique qui respecterait à la fois l’humain et la planète. Ces personnes travaillent auprès des Premières nations, des organismes communautaires et des producteurs et productrices paysan·nes. Témoins des failles de nos systèmes alimentaires, leurs vastes connaissances des besoins des communautés en font des interlocutrices privilégiées pour discuter des solutions qui s’offrent à nous:
- Jennifer Brazeau, Directrice générale du Centre d'amitié autochtone de Lanaudière - Marie-Josée Renaud, Coordonnatrice de l’Union Paysanne - Marie-Andrée Painchaud, coordonnatrice du Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM)
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Pour une souveraineté alimentaire au Québec
Le festival Ciné Vert de SUCO solidarité union coopération et Funambules Médias présente ce panel de discussion.
C'est quoi, au juste, la souveraineté alimentaire? Et comment l’atteindre? Qu'est-ce que cela entraîne pour les producteurs·trices et les consommateurs·trices québécois·es? Animation : Catherine Mercier, journaliste et animatrice de La semaine verte à Radio-Canada Panélistes : - Marc Séguin, artiste peintre et cinéaste, réalisateur du film La ferme et son état. - Louis Robert, agronome. - Maude Prud'homme, agricultrice et militante écologiste. - Patrick Mundler, professeur à l'Université Laval et spécialiste des circuits courts alimentaires.
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Souveraineté alimentaire vécue de la côte-nord
Geneviève Lalumière, membre de l'Union paysanne et paysanne sur la côte-nord, nous parle de sa réalité en temps de pandémie.
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Podcast À vos vers de terre
Gabriel Leblanc, paysan et administrateur de l'Union paysanne et Marie-Josée Renaud, coordonnatrice de l'Union paysanne, ont participé à l'enregistrement d'un podcast agricole. On y parle d'agriculture, de souveraineté alimentaire et de la Via campesina.
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