Lachute, mercredi 12 octobre 2016 – L’Union paysanne tient à dénoncer vivement le traitement imposé par le Canada à José Bové, député au Parlement européen et ex-leader paysan. Les raisons de son expulsion semblent plutôt un prétexte fallacieux afin d’écarter un porte-voix gênant contre l’Accord de libre-échange Canada-Europe (AECG). Comble de l’ironie, on invoque la participation de Bové au démantèlement d’un McDonald en construction il y a 17 ans alors que les leaders de l’Union paysanne ont pu rencontrer José Bové à Québec en 2001 lors du Sommet des Amériques.
L’Union paysanne demande donc au ministre Jean-Marc Fournier, ministre responsable des Relations canadiennes, d’intervenir rapidement auprès du gouvernement du Canada afin d’annuler le renvoi de José Bové.
L’Accord de libre-échange Canada-Europe est une perte nette pour les agricultures nationales des deux entités. Alors qu’on fait miroiter des marchés pour des secteurs agricoles spécifiques, l’expérience de l’ALENA nous apprend que les multinationales s’en sortent gagnantes, au détriment des agriculteurs. Au Québec, ce sont spécifiquement les artisans-fromagers qui trouveront la facture salée avec les nouveaux contingents d’importation de fromages venus de l’Europe.
Alors que les financiers veulent un marché mondialisé, l’Union paysanne constate que le nombre de fermes est en continuelle diminution autant au Canada qu’en Europe et que les conditions de vie des agriculteurs se détériorent. S’il est ratifié, le traité ne fera rien pour arranger cette situation et mettra les agriculteurs en compétition de chaque côté de l’Atlantique. Le résultat? Encore moins de fermes!
L’agriculture doit sortir de l’OMC car dans agriculture, il y a le mot culture. Et de traité en traité, nous y laissons des morceaux.
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Maxime Laplante Vice-président 418-926-2473 |
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