Taxes des agriculteurs : La solution n’est pas d’affamer les villages ruraux

L’UPA prétend que les agriculteurs paient trop de taxes foncières et a décidé de couper les vivres aux municipalités, c’est-à-dire aux citoyens, en ne payant que 28% de leur compte de taxes.

Mais les taxes des agriculteurs comme de tous les contribuables sont calculées en fonction de l’évaluation, et l’évaluation en fonction de la valeur des ventes des trois années précédentes. Si les taxes des agriculteurs sont de plus en plus élevées, c’est parce que les terres se vendent effectivement de plus en plus cher. Et elles se vendent de plus en plus cher parce que les quotas de lait valent de plus en plus cher, parce que pour être rentables les fermes doivent grossir à tout prix et parce que les exportateurs de porcs sont prêts à payer le gros prix pour des espaces pour épandre leur lisier.

L’Union paysanne estime que plutôt de prendre les municipalités et leurs citoyens en otage, et d’exiger que les fonds publics financent leurs taxes, leurs abattoirs, leur relève et leurs investissements, l’UPA devrait accepter de réviser le système de quotas monnayables, la gestion liquide des fumiers et le système de financement agricole basé sur les volumes de production sans plafond. Seule une politique cohérente de soutien à la ferme de dimension familiale permettra de freiner le gigantisme des plus gros et l’appauvrissement des plus petits.

Mais l’UPA et ses fédérations refusent de revoir la gestion des quotas, des assurances agricoles, des grilles de subventions et de remboursement de taxes, des ententes de libre-échange et du mode de gestion des fumiers. Comme tous les cartels industriels, elles préfèrent réclamer de l’argent au gouvernement plutôt que de changer un régime qui favorise leurs ambitions. Et les gouvernements jouent leur jeu.

L’Union paysanne estime que ce n’est pas aux citoyens ruraux de faire les frais de cette politique suicidaire qui est en train de faire disparaître les vrais agriculteurs de leurs villages, au profit de quelques uns, qui n’hésiteront pas à exiger le gros prix le moment venu, même au détriment de la relève.

Information : Maxime Laplante, 418-926-2473
Roméo Bouchard, 418-492-7692, cell. 418-860-8560

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