Les algues bleues : aucun changement en vue pour l’agriculture

L’Union paysanne désire souligner l’intention du gouvernement québécois d’améliorer la qualité de l’eau dans le dossier des algues bleues. La volonté de superviser 700 cours d’eau, soit 400 de plus qu’en 2006, ainsi que la réglementation des phosphates dans les produits de lessive sont des éléments positifs.

Toutefois, ces mesures n’auront qu’un effet limité tant qu’un virage ne sera pas effectué en ce qui concerne les bandes riveraines en zone agricole. Il faut reconnaître (en paroles et surtout en actions immédiates) l’incompatibilité entre les monocultures et la sauvegarde de l’environnement. L’augmentation constante des monocultures, en particulier maïs et soya, laisse des sols dénudés, année après année, s’éroder vers les cours d’eau et le non-respect d’une bande d’un mètre le long des fossés et de trois mètres des cours d’eau est généralisé. Et ceci sans même tenir compte des drains souterrains qui acheminent des fertilisants vers l’eau de façon discrète. Parce que les monocultures sont financées par l’Etat, parce que la Financière agricole verse des subventions pour cultiver jusqu’au bord des cours d’eau, peu de fermiers renoncent à cet incitatif financier.

Au lieu de trouver des solutions à la pièce, l’Union paysanne demande au gouvernement de changer le modèle agricole et d’encourager les pratiques souhaitables, comme la production biologique, la diversification des fermes, la protection des bandes riveraines, et la taxation des fertilisants chimiques. 140 millions de dollars au programme Prime-Vert pour faire des bilans à la ferme y changera peu de choses. Ce programme n’a de vert que le nom.

La protection de notre eau est à ce prix. Sans quoi la prochaine supervision de 700 cours d’eau nous montrera bientôt l’ampleur des charges fertilisantes que l’agriculture industrielle déverse dans les fossés, rivières et jusqu’au fleuve.

Pour information contactez :
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maximelaplante@yahoo.com

Frédéric Sauriol
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