2 décembre 2008. L’Union paysanne vient une fois de plus de faire un pas en avant en devenant dans le cadre de son congrès, plus agricole….mais toujours citoyenne. Cette démarche s’est faite tout simplement comme une continuité logique de l’histoire de l’Union paysanne dont les membres souhaitaient à la fois réserver la majeure partie de la structure aux agriculteurs tout en conservant leur partenariat avec les citoyens.
Ce qui aurait pu s’avérer être un casse-tête structural s’est dénoué rapidement par la proposition de regrouper les citoyens au sein d’une union sectorielle : l’Union citoyenne paysanne. Les membres présents au congrès croient qu’il sera ainsi possible de bonifier le travail accompli par nombre de citoyens qui ont à cœur le monde agricole. Comme une participante l’a si bien exprimé : les agriculteurs alimentent les citoyens et les citoyens nourrissent la réflexion agricole.
Ce monopole met le Québec en retard sur le reste des pays du monde en ce qui a trait à la liberté d’association des agriculteurs. D’ailleurs, José Bové, leader altermondialiste, présent la semaine dernière à une rencontre de l’AQOCI, qualifiait le monopole de l’UPA… d’aberration.
Ce congrès est également celui de l’après rapport Pronovost! La parenté entre le rapport de la commission et la vision de l’Union paysanne ont permis au mouvement de faire des gains rapides en 2008 au terme de la crédibilité et du rayonnement de l’organisation. D’ailleurs la conférence de l’ex-commissaire Pascale Tremblay a permis aux membres de l’Union paysanne de bien réaliser l’écho de leur travail dans le rapport.
Comme à l’habitude, les votes tenus lors du congrès annuel auront une répercussion évidente sur la réflexion du monde agricole. L’Union paysanne s’est toujours fait un devoir d’élargir sa réflexion et de tenter de trouver des solutions innovantes pour le monde agricole. Elle proposera d’ailleurs au ministre Lessard d’envisager de créer une régie des marchés forestiers. Cette proposition fera l’objet d’un prochain communiqué.
Ce congrès marquera aussi le retour d’une structure de présidence à l’Union paysanne puisque l’expérience de deux porte-paroles n’a pas été concluante. Benoit Girouard, actuel porte-parole, devient donc le président de l’Union paysanne pour un mandat de deux ans.
Les agriculteurs ne doivent plus céder à la peur de l’UPA et doivent se réapproprier l’agriculture du Québec. Voilà en somme le message aux agriculteurs.
En terminant, l’Union paysanne lance une invitation spécifiquement à la relève agricole de joindre ses rangs et de transformer l’agriculture par sa base. Plusieurs des changements en agriculture dans le monde se sont faits par la relève agricole qui subit la réalité d’une agriculture déshumanisée et qui a grand besoin…d’être relevée.
Benoit Girouard
Porte parole Union paysanne
450-495-1910
Frédéric Sauriol
Secrétaire Général
450-562-0104