Vers une gestion de l’offre 2.0 au Canada
Document de réflexion de l’Union paysanne
Le document Vers une gestion de l’offre 2.0 au Canada propose des pistes de réflexion sur les enjeux reliés au système de gestion de l’offre au Canada et ses impacts sur les fermes, les paysans et la relève agricole.
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Document de 31 pages produit par l’Union paysanne, novembre 2014.
Extrait (Introduction)
Depuis 10 ans, la gestion de l’offre des produits agricoles canadiens voit les critiques se multiplier à son égard. Que ce soit la valeur prohibitive des quotas, le manque d’espace pour les nouveaux agriculteurs ou encore les entraves au commerce, les flèches ne manquent pas.
Traiter de l’ensemble des récriminations envers la gestion de l’offre et de leurs possibles solutions dans un seul document charcuterait inévitablement le propos. Du fait de son gigantisme, de son importance, et aussi de ses différences entre les provinces, il importe de cibler des parties de la gestion de l’offre afin de mieux en traiter. C’est le choix que nous avons fait en ciblant une tangente qui traverse l’ensemble du Canada, c’est-à-dire une lente cartellisation de la gestion de l’offre.
Entrer en production dans ce secteur n’a jamais été aussi difficile, voire impossible en termes de survie économique. Comme les chiffres le démontreront plus loin, les quotas sont inaccessibles et bloquent l’entrée à ceux qui voudraient se lancer en production. De plus, certains mécanismes en place tendent plus à garder les portes fermées qu’à les ouvrir réellement et durablement à une relève agricole.
C’est cette lente cartellisation qui, selon nous, constitue le plus important facteur de risque pour l’avenir de ce système. Elle crée pratiquement plus d’exclus que d’inclus, autant au niveau de la relève agricole que des consommateurs dont les créneaux de marché ne sont pas desservis. Ainsi, les dépositaires de la gestion de l’offre se sont nui à eux-mêmes en s’éloignant de la vocation sociale de ce qui leur avait été confié.
Il nous est apparu d’autant plus important d’agir que les discussions sur la gestion de l’offre sont depuis très longtemps prises en otage par deux groupes aux visions opposées. D’un côté, ceux qui voudraient y mettre fin sans préserver quoi que ce soit (souvent des think tanks et des économistes associés à une droite économique), et de l’autre ceux qui souhaitent la préserver telle quelle (détenteurs de quotas et regroupements de producteurs agricoles).
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