L’Union paysanne lance la campagne « Pour nourrir le Québec… donnons une place aux paysans ». Cette campagne demande au ministre Pierre Paradis de rapatrier la gestion du hors-quota1 au sein du MAPAQ afin que son contrôle échappe aux cartels qui le gèrent. Nous sommes nombreux à s’être buté à des refus des offices de producteurs depuis 20 ans.
Si vous avez pris le temps de lire notre document « Vers une gestion de l’offre 2.0 au Canada », vous avez pu constater que le Québec, et de loin, est l’endroit au Canada le plus restrictif en matière de hors-quota au Canada. Par exemple, alors que vous ne pouvez pas produire plus de 100 poulets au Québec, il est possible d’en faire plus de 1000 et même 2000 dans l’Ouest Canadien. Le constat est semblable dans les œufs et le dindon. Voir le tableau
Une hausse des seuils de production hors-quota au Québec déclencherait une petite révolution qui permettrait…
- à nombre d’agriculteurs de diversifier leur production et d’augmenter leur revenu
- à la relève agricole de démarrer avec moins d’investissements de base,
- aux régions d’avoir des productions plus locales
- aux petits abattoirs d’avoir une clientèle nouvelle et de se maintenir en région
- de voir émerger des productions quasi inexistantes : œufs et poulets de pâturage, sans OGM, biologiques, etc.
Vous voulez nous aider? Deux façons
- Signez tout de suite la carte postale en ligne et nous la ferons parvenir au ministre.
- Imprimez quelques feuilles vous-même et faites les signer autour de vous. Ensuite faites les parvenir par la poste au ministre Pierre Paradis.
Si vous avez un commerce, une cabane à sucre, un bureau, des collègues de travail, etc., vous serez surpris du nombre que vous récolterez. Cette campagne est majeure pour les paysans du Québec et avec votre appui nous pourrions atteindre des chiffres étonnants. Déjà les premières 5000 cartes postales papiers sont pratiquement épuisées, mais l’objectif est d’en faire signer 10 000 avec votre aide. Cette campagne durera jusqu’en septembre.
1 : Le hors-quota est le nombre d’unités que peut produire une personne sans détenir un quota. Ce seuil est actuellement déterminé par les offices de producteurs qui, tout en détenant les quotas, se retrouvent en situation de cartel.