L’achat local
Un geste élémentaire
Déjà à son époque, Louis-Joseph Papineau dénonce la vente de produits anglais qui rapportent au gouvernement. Il se lance dans l’apologie de la contrebande et de la consommation de produits locaux. Le président de la Chambre d’assemblée inaugure, en quelque sorte, la première campagne d’achat chez nous.
«Multipliez nos troupeaux pour avoir plus de laine, notre bétail pour le manger, pour bonifier la terre, pour tanner plus de cuirs, et avoir plus d’artisans qui mettront en œuvre des produits plus abondants; semer plus de lin pour avoir plus de toile, et pour occuper utilement, pendant nos longs hivers, nos industrieuses et jolies citoyennes, les entendre gaiement chanter au métier et nous aider à affranchir le pays de taxes arbitraires; tout cela se fera bien vite dans le comté si tous ceux qui sont ici les veulent.»
(Histoire populaire du Québec, de 1791 à 1841, éditions du Septentrion, p. 316)
