St-André-Argenteuil, 10 janvier 2008. Il faut se rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, ce slogan « électrifions nos campagnes » avait servi au développement du Québec. Il visait à doter l’arrière-pays des avantages de l’électrification au même titre que les grands centres qui en bénéficiaient depuis belle lurette. Pour la lumière, l’eau courante, les nouvelles du monde et la force de l’électricité, les campagnes québécoises ont dû attendre la fin des années 1970.
Est-ce que l’histoire serait en train de se répéter? Aujourd’hui, la ruralité québécoise est obligée de se contenter des mêmes niaiseries que les années 60 ont imposé à la vie de campagne. Aujourd’hui, c’est une discrimination plus pernicieuse à déchiffrer : l’absence d’Internet haute-vitesse.
Les intervenants ruraux sont unanimes : de plus en plus de micro-entreprises nécessitent la haute-vitesse et cela inclut l’agriculture; de plus, beaucoup de nouveaux arrivants de la ville à la campagne cherchent la haute-vitesse comme critère d’intégration régionale.
Bell et Vidéotron sont les seuls fournisseurs haute-vitesse grand public en région. Si vous demeurez hors-zone, vous devrez vous contenter de la basse-vitesse. Les critères corporatifs minimaux sont de 50 à 100 résidences pour justifier économiquement l’installation d’un réseau haute-vitesse. Et là, on ne parlera même pas du réseau Wi-Fi ou satellite pour les maisons, ces deux options sont hors prix pour les particuliers.
Certainement, nous finirons par obtenir la haute-vitesse dans nos chaumières, mais après combien de débats stériles et d’efforts?
L’Union Paysanne demande à ces compagnies qu’elles nous donnent dès maintenant cette opportunitéde joindre le bal de la haute-vitesse.
L’Union Paysanne demande également à l’Assemblée nationale de se sensibiliser à cette réalité etd’effectuer les pressions nécessaires pour que la ruralité sorte du noir de la basse-vitesse.
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Frédéric Sauriol |
Marc-Antoine Minville
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