Lachute, 27 avril 2016. Certains avaient reproché à la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire du Québec de ne pas avoir assez traité de la relève agricole dans son rapport de 2007. Et bien, Jean Pronovost vient de boucler la boucle avec succès. Le rapport « À l’écoute de la relève agricole », sorti hier, fait le tour des questions qui préoccupent les jeunes de la relève agricole. Prix des terres, transfert familial, gestion de l’offre, accès au territoire, financement, plan conjoints, etc.
Le rapport « À l’écoute de la relève agricole », sorti hier, fait le tour des questions qui préoccupent les jeunes de la relève agricole. « Ce qui n’est pas dit dans ce rapport l’a été dans celui de 2007. Les deux se complètent et peuvent se résumer par : on manque d’oxygène. », souligne Benoit Girouard, président de l’organisation. Jean Pronovost et l’Union paysanne partagent une conviction profonde : il n’y a pas moins de relève agricole, elle est seulement bloquée. Bloquée en grande partie par la rigidité d’un système conçu il y a plus de quarante ans pour répondre à certains besoins de l’époque et qui désormais ne fait pas de place aux jeunes.
« Je crois que ce rapport vise juste, je me suis facilement retrouvé dans les recommandations. Pareil pour plusieurs jeunes avec qui j’ai parlé. On attend maintenant du ministre Paradis qu’il agisse », affirme Pierre-Olivier Brassard, représentant de la relève agricole au sein de l’Union paysanne.
« Ce qui n’est pas dit dans ce rapport l’a été dans celui de 2007. Les deux se complètent et peuvent se résumer par : on manque d’oxygène. », souligne Benoit Girouard. « La rigidité du système des plans conjoints, je l’ai vécue. Je connais plein de jeunes comme moi qui attendent qu’on fasse de la place dans le système actuel », ajoute Louis-Antoine Gagné, jeune de la relève de Stoneham.
« C’est en filigrane du rapport mais l’UPA doit se regarder dans le miroir. En situation de monopole, elle ne peut pas accuser l’univers pour le manque de place faite aux jeunes dans la mise en marché collective », rapporte Stéphanie Wang, en pré-démarrage d’une ferme.
Les suites
L’Union paysanne croit qu’il n’est pas possible de séparer la question de la relève agricole de celle de l’orientation du modèle. Cela apparaît encore plus évident dans le rapport déposé hier. L’absence de remise en question du modèle agricole en place et de ses structures est ce qui nuit le plus à l’établissement des jeunes et des moins jeunes.
Quelle agriculture voulons-nous? Si, à notre avis, le rapport Pronovost de 2007 avait répondu à cette question, le ministre Paradis, lui, semble avoir cru bon de reposer la question à l’ensemble des québécois dans un prochain sommet sur l’alimentation. Nous y serons et chacune de nos actions aura comme objectif de créer plus de fermes et pas moins.
Il est temps d’ouvrir les portes pour toutes les formes de relève agricole et de ne plus accepter qu’une seule ferme se perde au Québec. S’il apparaît que mettre fin au monopole de l’UPA est l’une des clés pour y arriver, ce n’est pas l’Union paysanne qui va s’en plaindre, ni la relève.
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com-up-2016-04-27-releve-agricole.pdf
{slider Pour information}
Benoit Girouard
Président Union paysanne
450-495-1910
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Maxime Laplante
Vice-président
418-926-2473
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{slider À propos de l’Union paysanne}
L’Union paysanne est une association d’agriculteurs et de citoyens qui intercède auprès du gouvernement, des médias et de l’opinion publique pour promouvoir les intérêts de la paysannerie. Elle donne une place à tous ceux désireux de s’impliquer en faveur d’une agriculture et d’une alimentation paysannes. L’Union paysanne c’est… l’Alliance de la Terre et de la Table.
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