Depuis longtemps, on se doute des méfaits de l’agriculture industrielle sur la santé humaine, sur le bien-être des animaux, sur les communautés rurales. Ces conséquences sont souvent difficiles à quantifier. Mais les véritables coûts commencent à émerger. Les compagnies Bayer et BASF viennent d’être condamnées à payer 265 millions à un fermier pour avoir endommagé sa production de pêche avec un pesticide, le dicamba.
Pendant ce temps, au Québec, le gouvernement envisage dépenser 70 millions en argent public pour compenser la hausse du compte de taxe des agriculteurs, à la demande de l’UPA. Comme par hasard, cette hausse de la valeur des terres se fait principalement sentir dans les régions dépendantes des subventions comme l’ASRA dans le porc et le maïs.
Le gouvernement fédéral versera près de 4 milliards aux fermiers en compensation pour les conséquences des accords de libre-échange. En plus de ce qui est déjà versé en subventions par les deux palliers de gouvernement.
En prévision des changements climatiques, l’industrie agricole du Québec annonce déjà son intention d’obtenir plus de subventions, alors qu’elle contribue largement à l’augmentation de la production de gaz à effet de serre.
Depuis sa fondation, l’Union paysanne propose de remplacer graduellement les subventions par un Contrat vert, une entente entre l’État et les fermes qui acceptent de contribuer à la protection de l’environnement, à l’approvisionnement de notre population et à la création d’emplois en région. La paysannerie est une solution économiquement rentable pour notre société. La paysannerie représente une façon de concilier la protection des ressources et l’économie. L’agriculture industrielle a largement démontré qu’elle coûte très cher à notre société.
Maxime Laplante, agr, président