En ce 8 mars 2014, Journée internationale des femmes, l’Union paysanne tient à saluer les efforts des paysannes et des agricultrices qui, souvent dans des conditions très difficiles, s’engagent à promouvoir et pratiquer l’agriculture écologique ainsi qu’à faire respecter les droits humains de toutes celles qui travaillent en agriculture.
Le brevetage des semences, l’utilisation de pesticides ainsi que l’accaparement des terres sont au cœur des préoccupations des paysannes et agricultrices dont leurs familles, leurs cultures et leurs communautés dépendent du travail de le Terre.
Au Paraguay, l’organisation CONAMURI se consacre depuis presque dix ans à défendre les communautés paysannes et indigènes contre les déprédations de la culture du soja génétiquement modifié dont le Paraguay est un grand exportateur.
Le brevetage de nos semences, l’accaparement de nos terres… La seule manière de résister, c’est de récupérer nos semences et de consommer nos propres aliments. Une de leur porte-parole estime que : « nous voyons arriver une trop grande menace contre la vie elle-même, contre l’avenir de nos enfants: le brevetage de nos semences .., l’accaparement de nos terres. La seule manière de résister… c’est de récupérer nos semences et de consommer nos propres aliments.»
Au Honduras, le COPINH défend les droits des communautés indigènes paysannes. Devant la menace de l’accaparement des terres pour la production agro-industrielle de l’huile de palme et des projets dits de développement (miniers, touristiques), l’une des fondateurs de COPINH déclare : « en tant que femmes nous avons des droits. Depuis 20 ans, au sein de notre organisation, nous avons commencé une lutte pour conserver la culture de nos peuples indigènes, pour défendre la terre mère, la forêt et l’eau, car de là viennent la vie et la santé. Nous sommes en résistance permanente parce que la terre n’est ni à vendre ni à acheter, c’est elle que nous allons laisser à nos jeunes. Nous allons leur laisser en héritage notre lutte… »
Nous sommes en résistance permanente parce que la terre n’est ni à vendre ni à acheter, c’est elle que nous allons laisser à nos jeunes. Nous allons leur laisser en héritage notre lutte… Nous, les membres de l’union paysanne, pensons aussi que la vie ne peut pas être brevetée, que le bien commun ne peut pas devenir une marchandise, il doit rester à la nature, à la disposition de tous mais surtout des générations futures.
Les femmes, parce qu’elles portent la vie, ont aussi le droit de protéger leur corps de l’exposition aux pesticides. Les résultats d’une étude publiée en 2000 par les Physicians for Social Responsibility et Californians for Pesticide Reform, ont démontré que les travailleuses agricoles couraient plus de risques d’avoir des fausses couches ou des enfants morts à la naissance et que leurs bébés étaient plus susceptibles de souffrir de certains problèmes de santé.
Ainsi, les femmes de la Florida Farmworkers Association ont mis sur pied un projet sur la santé reproductive des femmes visant à pallier les effets néfastes du travail agricole sur la santé des femmes enceintes, en soulignant le besoin de se protéger contre l’exposition aux pesticides. Le projet aidera les femmes à faire respecter leurs droits à des conditions de travail sécuritaires et à ne pas être harcelées.
Nous pensons aussi que la vie ne peut pas être brevetée, que le bien commun ne peut pas devenir une marchandise, il doit rester à la nature, à la disposition de tous mais surtout des générations futures. Le travail et les luttes de ces femmes, qui défendent les intérêts de leur famille et de leurs communautés, nous font prendre conscience que nous vivons dans un monde d’interdépendance et que nous ne pouvons pas vivre sans respecter la terre à qui nous appartenons.
Soutenons et saluons, paysannes et agricultrices dans leurs combats qui dépassent largement leurs intérêts personnels puisqu’elles se battent au nom des générations futures et de la Terre pour que la vie puisse avoir un avenir libre et juste.
Pièce-jointe :
Contacts :
Marie Denis, Comité international de l’Union Paysanne, 514-691-7110
Karen Rothschild, Comité international de l’Union Paysanne
Benoit Girouard, Président, Union Paysanne, 450-495-1910
L’Union paysanne est un syndicat agricole et citoyen qui intercède auprès du gouvernement, des médias et de l’opinion publique pour promouvoir les intérêts de la paysannerie. Elle donne une place à tout ceux désireux de s’impliquer en faveur d’une agriculture et d’une alimentation paysanne. L’Union paysanne c’est… l’Alliance de la Terre et de la Table.